François Rastier au séminaire du Centre d'études de la traduction le 6 décembre 2021
Traductologie et/ou art de traduire
Visioconférence de François Rastier
6 décembre 2021, 18h-20h, sur zoom
Traductologie et/ou art de traduire
Visioconférence de François Rastier
6 décembre 2021, 18h-20h, sur zoom
Qu'est-ce qu'une traduction efficace ? Question récurrente, voire sempiternelle - c'est-à-dire permanentement actuelle. A laquelle Chris Durban*, traductrice libérale bien connue de notre univers, tentera d'apporter, le lundi 8 novembre, de 18h00 à 20h00, sa réponse, à partir d'une mission bouclée début septembre. De quoi s'agissait-il ? De faire bondir d’une langue et culture à l’autre un texte dit par le rappeur et romancier Gaël Faye sur fond d’images ferroviaires. Bref, un exemple parlant et parlé.
L'idée générale, selon ses propres termes :
Traduire pour communiquer : images, mots, voix, rythme, force du message
"Contraintes et critères : comment choisir ?
Comment créer un texte capable de véhiculer un message corporate (l’introduction d’une nouvelle signature) avec autant de force que l’original ?
Nous analyserons le défi ensemble, étape par étape, et vous donnerez vos avis."
*“We’re not just replacing words here, folks”
Ce sera donc le 8 novembre, de 18h00 à 20h00, en présentiel : Université de Paris, amphi 1 du bâtiment Olympe de Gouges (1er étage à droite via le grand escalier : https://u-paris.fr/batiment-olympe-de-gouges/), avec passe sanitaire. Et, non, il n'y aura pas de captation vidéo (pas cette fois, en tout cas).
Salutations toniques et ferroviaires,
Nicolas Froeliger
J'ai déjà eu l'occasion de dire un peu du grand bien que je pense du livre de Nicolas Richard (Par Instants, le sol penche dangereusement, Robert Laffont, voir aussi ceci : http://www.parismatch.com/Culture/Livres/Nicolas-Richard-traducteur-mode...).
Double effet plaisir intellectuel, Nicolas Richard sera également l'invité du Centre d'études de la traduction (CET) le lundi 11 octobre, de 18h00 à 20h00, à l'Université de Paris, bâtiment Olympe de Gouges, amphi 1 (https://u-paris.fr/batiment-olympe-de-gouges/), avec passe sanitaire et gestes barrière, pour parler de son livre et échanger avec le public.
Il y aura même un triple effet, car le même Nicolas Richard (mais y en a-t-il un autre ?) sera également à Lille le vendredi 24 septembre, de 13h30 à 15h00, dans le cadre des JMT (Journées mondiales de la traduction, en partenariat avec la Société française des traducteurs) : https://www.facebook.com/melextra/?show_switched_toast=1&%3Bshow_swit...
Et ce sera bien.
Salutations présentielles,
Nicolas Froeliger
Table ronde
Lundi 22 mars 2021, 18h
C’est en 1871 que la littérature japonaise a été introduite en France, par la traduction d’une anthologie de la poésie classique. Il faudra attendre 1878 pour que la littérature française soit traduite en japonais, via les œuvres de Jules Verne. Depuis, une longue histoire de la traduction s’est développée des deux côtés, créant des cercles de réceptions remarquables - mais asymétriques et inscrits dans une hiérarchie évolutive des valeurs esthétiques.
A l’occasion de la parution de Pour une autre littérature mondiale – la traduction franco-japonaise en perspective, éditions Picquier, 2021, Cécile Sakai, co-éditrice du volume, invite Dominique Palmé et Daniel Struve, deux des contributeurs et spécialistes éminents de la traduction littéraire, à partager leur expérience dans les domaines de la poésie et des classiques anciens et modernes, en explorant les apports d’une histoire connectée des traductions.
Les intervenants :
Dominique Palmé, traductrice littéraire
Dernières traductions :
Tanikawa Shuntarô, L’ignare (édition bilingue), Cheyne, coll. « D’une voix l’autre », 2014.
Mishima Yukio, Confessions d’un masque (nouvelle traduction), Gallimard, 2019.
Mishima Yukio, Une vie à vendre, Gallimard, 2020.
Daniel Struve, Professeur des universités, UFR LCAO, Université de Paris
Dernières traductions :
Ihara Saikaku, Chroniques galantes de prospérité et de décadence, Picquier, 2006.
Anonyme, En longeant la mer de Kyôto à Kamakura, Le Bruit du temps, 2019 (en collaboration)
Cécile Sakai, Professeure des universités, UFR LCAO, Université de Paris
Dernières traductions :
Kawabata Yasunari, Première neige sur le Mont Fuji, recueil de nouvelles, Albin Michel, 2014.
Tawada Yôko, L’an 2045 et autres Poèmes, in Po&sie n. 155, Belin, septembre 2016, p. 31-35.
Élément joint | Taille |
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pour_une_autre_litterature_mondiale.pdf | 668.71 Ko |
Traduire en personnage : manga et roman japonais contemporain
8 février 2021, à 18h
https://u-paris.zoom.us/j/84868636928?pwd=cHhNdSsraTV1SG9ISllIMU1URUNpdz09
ID de réunion : 848 6863 6928
Code secret : 975822Je tournerai autour de la traduction de manga et de sa pratique sur une orbite très elliptique, à savoir à partir d’une expérience pédagogique dans le secondaire adaptée du concept de master class de traduction menée dans un lycée de Douai en 2019 : des élèves de première traduisent un extrait de manga (Nonnonbâ, de Mizuki Shigeru, ed. Cornélius 2006 pour la version française, Prix du Meilleur Album au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2007). La rentrée dans l’atmosphère visera à dégager et mettre à la discussion quelques pistes réflexives sur une pratique de la traduction éditoriale signée de fiction japonaise contemporaine. Les termes de salto mortale, d’unité organique de traduction, de scène, de traduction en personnage, de déverbalisation, les noms de Umberto Eco et Marianne Lederer apparaîtront peut-être par le hublot.
Patrick Honnoré est traducteur du japonais depuis 2003. Il traduit la littérature japonaise moderne et contemporaine avec un grand L et avec un petit l, la bande dessinée, la littérature enfantine, des articles. Depuis 2016, il est également chargé d’un cours de Traduction Générale à l’ESIT, et depuis 2019 de Traduction Spécialisée à l’INALCO.
Postcolonialisme et décolonial : propositions sur la traduction de la traduction
11 janvier 2021, à 18h
L'enregistrement Zoom disponible : https://u-paris.zoom.us/rec/share/Y-AXwtsR2uqqT6pXgqP1_7vklyYiG6MV029AgicydM_8-4xQZn3B4dyYv0IpG4n1.wzgI54Dii68t-eN5
En partant de quelques propositions historiographiques sur les développements des débats anglophones sur la traduction depuis les années 1990 il s’agira, dans la ligne du projet constitutif du CET, d’apporter un éclairage local et récent à la question plus structurelle de la traduction de la traduction. Ou, dit autrement, à l’histoire des « cultures du langage » (Chiss) dans leur diversité.
Deux états pourront être contrastés pour la discussion : d’abord les spécificités des débats anglophones dans l’évolution des translation studies au regard de la traductologie française au seuil des années 2000, où une jonction transdisciplinaire avec les postcolonial studies (caractéristique dans l’une et quasi inconnue dans l’autre) pose à nouveaux frais la question du rapport entre langue et culture ; puis le décentrement déterminant du paradigme « postcolonial » (anglophone à l’origine) par la nouvelle proposition critique (d’abord hispanophone) du « décolonial » au cours des deux décennies suivantes, qui a impliqué un rapport de traduction théorique non plus bilatéral mais kaléidoscopique et réflexif.
On essaiera de tirer les conclusions de ces notes comparatistes pour poursuivre la réflexion sur le pouvoir critique de la question de la traduction dans les lettres et sciences humaines, et dans les idéologies contemporaines du langage.
Textes de référence :
Bassnett, Susan, Trivedi, Harish (eds.), Post-Colonial Translation. Theory and Practice, Routledge, 1999.
Mignolo, Walter, Local Histories/Global Designs. Coloniality, Subaltern Knowledges, and Border Thinking, Princeton UP, 2000.
Claire Joubert est professeure de littérature anglaise à l’Université Paris 8. Ses travaux visent une poétique de l’étranger : ils examinent les effets théoriques et politiques de la différence des langues, et ses enjeux critiques dans l’histoire des discours et des savoirs sur le langage, la littérature et la culture. Ses travaux principaux ont concerné l’épistémologie du comparatisme (Comparer l’étranger. Enjeux du comparatisme en littérature, co-dir, 2006), la postcolonialité et la traduction (Le Postcolonial comparé : anglophonie, francophonie (co-dir., 2014), la poétique de l’étranger (Critiques de l’anglais. Poétique et politique d’une langue mondialisée,2015). Dernière publication : Penser la différence culturelle du colonial au mondial : une anthologie transculturelle (co-dirigé avec Silvia Contarini et Jean-Marc Moura, Mimesis, 2019).