Séminaire du CET

séminaire du CET : Conférence de Brigitte Duzan, le 7 avril 2025

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La traduction pour le plaisir du texte et de son partage, entre désir et frustration

Lundi 7 avril, 18h-20h

Amphi 1 du bâtiment Olympe de Gouges, 8 place Paul Ricoeur, 75013 Paris, ou sur Zoom (lien à la demande)

 

Au cœur des humanités se situe la traduction, a dit Barbara Cassin.

Cependant, traduire est fondamentalement une impossibilité, comme écrire pour Marguerite Duras : personne ne peut, mais on écrit, et on traduit. On traduit en disant « presque la même chose », et tout tient dans le presque : le désir comme la frustration. Surtout quand on se mêle de vouloir traduire une langue aussi différente de la sienne  que le chinois l’est du français.

Mais malgré tout, c’est le désir qui prime : le plaisir du texte à partager qui participe de « l’hédonisme profond de toute culture » selon Barthes.

 

Brigitte Duzan est Sinologue et traductrice, spécialiste de littérature chinoise contemporaine et de ses adaptations au cinéma, avec des axes de recherche centrés sur la nouvelle, autour de divers thèmes dont la littérature féminine chinoise. Elle a créé un site dédié à la littérature chinoise contemporaine : http://www.chinese-shortstories.com. 

Parmi ses nombreuses traductions, voici ses trois préférées de ces dernières années :

 

Funérailles molles, de Fang Fang (L’Asiathèque, 2019)

Un paradis, de Sheng Keyi (Ph. Picquier, 2018)

Le Serpent blanc, de Yan Geling (L’Asiathèque, coll. Novella de Chine, 2022)

 

 

séminaire du CET : Maison de la sagesse - traduire, le 10 mars 2025

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Accueillir la langue de l’autre : hospitalité langagière et administration 

Lundi 10 mars, 18h-20h

Amphi 1 du bâtiment Olympe de Gouges, 8 place Paul Ricoeur, 75013 Paris, ou sur Zoom (lien à la demande)

L’administration en soi n’est pas inhospitalière, pas plus que ne l’est la langue française. La difficulté vient de leur pratique et de leur usage : demander l’asile dans une langue qui n’est pas la sienne, remplir des formulaires, faire face à des procédures complexes, à des termes techniques et des dispositifs changeants, se confronter à une dématérialisation pas toujours fonctionnelle, peut se révéler décourageant, voire traumatisant et être une première entrave à une insertion dans la société française.

Tous ces mots de l’administration, comme les textes minuscules qui les accompagnent, peuvent, à première vue, sembler simples à traduire. Vocabulaire relevant de domaines techniques, style fonctionnel, nous sommes loin de ce qu’il est convenu d’appeler « la littérature ». Or, le peu d’efficacité du recours aux systèmes de traduction automatique dans nos langues de travail suffit à montrer combien ces textes disent beaucoup en disant peu et sont lourds de culture, d’histoire, de vie sociale et politique françaises. Traduire est pour nous, dans ce contexte, un processus de médiation où la machine n’est pas encore prête à se substituer au traducteur. 

 

Cette réflexion, accompagnée d’exemples de traductions en persan, arabe et soninké, sera présentée par : 

Danièle Wozny, Ronan Grandadam, Amir Zandi, Elya  Habibifar, Khatan Alharbat, Lise Alchami, Ousmane Bocar Diagana, Marie-Thérèse Cerf

 

 

séminaire du CET : Conférence de Laurence Chamlou, le 10 février 2025

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Traduction et exil en miroir. Extraits de deux écrits iraniens contemporains 

Laurence Chamlou

Lundi 10 février, 18h-20h

Amphi 1 du bâtiment Olympe de Gouges, 8 place Paul Ricoeur, 75013 Paris, ou sur Zoom (lien à la demande)

Deux écrivaines iraniennes contemporaines, Shokoofeh Azar (1972 -), exilée en Australie, et Goli Taraghi (1939-) vivant entre la France et l’Iran, toutes deux écrivant en persan, illustrent les résonances entre traduction et exil. Comment traduire les spécificités de l’exil ?

À travers des extraits choisis d’un roman, The Enlightenment of the Greengage Tree (Europa editions, 2020) de Shokoofeh Azar traduit en français par Muriel Sapati sous le titre Quand s’illumine le prunier sauvage (2022) et la nouvelle de Goli Taraghi, The Pomegranate Lady and her Sons (Norton & Company, 2013) traduite par Sara Khalili, une réflexion est proposée sur l’étrangéité de la langue face aux urgences des enjeux politiques. L’exil est ensuite considéré comme une traduction en soi et enfin, la violence de l’exil est mise en regard avec l’hospitalité de la traduction.

Laurence Chamlou est Maîtresse de conférences- HDR à l’université de Reims Champagne-Ardenne. Elle enseigne la littérature britannique et sa recherche porte sur le postcolonialisme, l’orientalisme et la traduction. Elle a publié Mirages persans. Les récits de trois voyageuses au tournant du XXe siècle (UGA Editions, 2022), Orientalisme et féminisme (Épure, 2017), Lettres persanes de Gertrude Bell (2012).

 

 

 

séminaire du CET : Conférence de Josée Kamoun, le 13 janvier 2025

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Tous amoureux de la traduction 

Josée Kamoun

Josée Kamoun est une figure de la traduction littéraire française (George Orwell, Philip Roth, Sydney Belmonte, Jack Kerouac et mille autre) et notamment l'autrice d'un Dictionnaire amoureux de la traduction publié en 2024 chez Plon. 

 

Lundi 13 janvier, 18h-20h

Amphi 1 du bâtiment Olympe de Gouges, 8 place Paul Ricoeur, 75013 Paris, ou sur Zoom (lien à la demande)