séminaire du CET : Maison de la sagesse - traduire, le 10 mars 2025
Lundi 10 mars, 18h-20h
Amphi 1 du bâtiment Olympe de Gouges, 8 place Paul Ricoeur, 75013 Paris, ou sur Zoom (lien à la demande)
L’administration en soi n’est pas inhospitalière, pas plus que ne l’est la langue française. La difficulté vient de leur pratique et de leur usage : demander l’asile dans une langue qui n’est pas la sienne, remplir des formulaires, faire face à des procédures complexes, à des termes techniques et des dispositifs changeants, se confronter à une dématérialisation pas toujours fonctionnelle, peut se révéler décourageant, voire traumatisant et être une première entrave à une insertion dans la société française.
Tous ces mots de l’administration, comme les textes minuscules qui les accompagnent, peuvent, à première vue, sembler simples à traduire. Vocabulaire relevant de domaines techniques, style fonctionnel, nous sommes loin de ce qu’il est convenu d’appeler « la littérature ». Or, le peu d’efficacité du recours aux systèmes de traduction automatique dans nos langues de travail suffit à montrer combien ces textes disent beaucoup en disant peu et sont lourds de culture, d’histoire, de vie sociale et politique françaises. Traduire est pour nous, dans ce contexte, un processus de médiation où la machine n’est pas encore prête à se substituer au traducteur.
Cette réflexion, accompagnée d’exemples de traductions en persan, arabe et soninké, sera présentée par :
Danièle Wozny, Ronan Grandadam, Amir Zandi, Elya Habibifar, Khatan Alharbat, Lise Alchami, Ousmane Bocar Diagana, Marie-Thérèse Cerf